Mercredi 18 juin 2003, début de mon aventure Cantalienne avec le livre vermeil de l’abbaye de Montserrat. (Manuscrit médiéval du 14ème siècle)
Projet départemental réunissant des classes du public et du privée allant du CP aux terminales, auquel s’est joint un atelier choral du conservatoire, un ensemble de musique ancienne Aurillacois : l’écho des pavanes et une soliste de l’opéra de Limoges : Brigitte Chartier .
j’ai voulu transmettre par ces chants de pèlerins, la notion de l’instant et de partage. Retrouver la spontanéité de ces mélodies et ce goût de la fête, bien que le sujet soit religieux, avec des textes en latin et aussi en catalan.
Chaque classe a ainsi pu s’investir selon son niveau. Refrains, danses (le manuscrit d’origine indiquait que certaines pièces étaient dansées), pour les CP et polyphonies plus complexes pour les lycéens et l’atelier adulte.
Le résultat était à la hauteur de l’évènement, sous les voûtes de l’abbatiale Saint Géraud d’Aurillac. Egalement un moment de partage et de paix (Le mélange du public et du privé sur un sujet religieux était un sacré challenge !!!).
En 2003, Le groupe « voix d’hommes » voit le jour . C’est au départ, un atelier sur les traditions orales occitanes et leurs rapports avec l’espace.
Moment important dans mon évolution artistique – bien qu’ayant toujours eu en moi ce besoin de représentation dans un espace évolutif., c’est à ce moment qu’est née réellement cette réflexion sur ces trois axes qui vont devenir mon leitmotiv : Voix/Espace/Mouvement.
rapidement avec cet ensemble, nous avons ouvert le répertoire aux chants du moyen âge et à tout autres musiques du monde. Ma collaboration avec le danseur et chorégraphe, Bruno Pradet de la compagnie Vilcanota a permis également d’apporter une dimension supplémentaire à ce groupe et à forger ma propre vision de la danse dans sa transcription par le corps et la voix.
Lo Boier – Soliste : Yves Portefaix
L’aventure de poursuit auprès de personnes issues du milieu du handicap avec la création d’un ensemble vocal au sein des C.A.T à Aurillac.
Au programme : exploration de la voix, des sonorités, dépassement de soi, communication avec les autres et toujours le rapport avec l’espace et le mouvement ! Un rendez-vous annuel à lieu au théâtre d’Aurillac pendant une semaine dédié au handicap : le festival « quand l’art efface la différence ».
Dès la seconde année les différents public se côtoient avec une création artistique avec des écoles primaires et représentations sur la scène du théâtre. Enfin la troisième année le croisement de public se fait avec des chorales du département.
De l’alchimie de l’improvisation et des matières sonores , naît la composition. C’est ainsi qu’en 2005, j’écris une fresque musicale : Chante Gaïa, sur des textes de Marie-Blanche Degroote.
Composition pour un grand choeur, composés de plusieurs chorales du département , un ensemble instrumental et une chanteuse soliste.
Il y a aussi les différentes missions autour de la voix.
Un atelier « voix de femme » est mis en place en partenariat avec le Centre de Musique Traditionnel du Cantal, dans les même caractéristiques artistiques que le groupe vocal d’hommes mais mêlant cette fois voix et instruments. Les instrumentistes étant issus du groupe.
De 2005 à 2015, je prends la direction artistique d’un groupe vocal féminin dans le sud du département à Montsalvy.
L’espace, la polymonodie à partir de chants simples est toujours la base de mon travail.. mais également la création thématique comme ce voyage de Pénélope axé sur des chants du bassin méditerranéen ou la composition d’un recueil de mélodies pour choeur de femmes et piano que j’écris à partir de poèmes de Laura Piganiol.
Berceuse Hébraïque. (arrangement : Olivier Chabaud)
En 2012, je fais mon entrée au centre Chorégraphique Vendetta Mathéa en tant que professeur de musique pour les U.V musique du D.E danse.
En présentant mon parcours, je suis très rapidement sollicité afin de proposer des ateliers sur la voix ! Voix en mouvement, souffle du danseur et son rapport à l’espace mais également lié à la stylistique contemporaine ou Jazz.
De ce terreau d’expérimentation va naître « impressions nocturnes ».c’est un évènement que j’ai mis en place pour les danseuses et les danseurs sous forme de séances régulières pendant l’année scolaire.
Ça se présente comme une grande fresque improvisées (mais guidée) mêlant danse et voix , de nuit sans lumière (hormis les lueurs extérieurs qui viennent apporter une ambiance particulière) dans les trois studios de la manufacture.
Les artistes sont alors à l’écoute de leurs corps et de leurs voix, pouvant ainsi s’exprimer complètement sans avoir de jugement extérieur.
Certaines collaborations ont également lieux, comme en 2016 avec Grimoire en lumière, apportant à cette nocturne un « éclairage » spécifique !
Je participe aussi à la création dansée avec cette collaboration en duo avec Charlotte Bauduin, professeur de danse-théâtre. la pièce, « réminiscence d’un air sans fin » sera interprété dans le cadre du festival de théâtre de rue.
A la voix, j’ajoute la danse mais aussi le violoncelle, instrument que je n’avais plus touché depuis mes quinze ans !
Dernier épisode de l’épopée « manufacture » fut la création d’un ballet, avec la complicité des Danses études sur le Magic Circus de Thierry Escaich .
Il était intéressant à mon goût de travailler sur une œuvre musicale d’un compositeur contemporain toujours vivant et en création permanente.
La pièce fut donnée par les quatre danseuses de danse étude au Centre artistique du Parapluie à Naucelle.
De toute cette mise en espace de la lumière et du corps, l’artiste que je suis avait besoin de le capturer pour le faire vivre sous une autre forme
La Photographie était une évidence.
De belles années avec toi, tant avec Marie de Ventadour qu’avec Si ça vous chante, en passant par le travail avec le CAT pour présenter Gaïa qui fut une très belle expérience et de magnifiques temps de partage. Merci à toi.
Merci beaucoup Bénédicte, ce fut pour moi de très beaux moments de musique et de partage également.