Les Cycles de la Déesse
Les Cycles de la Déesse

Les Cycles de la Déesse

Passionné depuis très longtemps par la Mythologie, je suis très sensible à cette notion du “Sacré” dans sa pluralité.

Au fil de mes lectures je suis tombé sur cette roue au féminin réalisé par Sophie Stellar. – www.sophie-stellar.fr

Illustration claire avec ses phases temporelles et ses caractéristiques psychologiques

– Les années, par les âges de la femme ; Représentés par des personnages emblématiques selon les périodes (la jeune fille – la mère – l’enchanteresse et la femme sage.)

– Les mois pour les saisons

– Le mois Lunaire sur 29 jours

– Les jours, pour le cycle menstruel (entre 21 et 35 jours.)

Le plus intéressant étant la juxtaposition des différents éléments, renforçant ainsi les personnages et offrant une palette d’expressions et de visuels d’une grande richesse.

De par cette structure, la réalisation d’une œuvre en quatre tableaux (auxquels j’ai ajouté un final) allait de soi.

Pour l’interprétation j’ai de suite pensé à des danseuses qui de par leurs maîtrises corporelles, techniques et stylistiques pouvaient au mieux exprimer toutes les facettes de ce sacré.

Dès la première rencontre avec les artistes, j’ai de suite expliqué mon fonctionnement. A savoir que c’est une co-création. C’est-à-dire qu’elles étaient partie prenante du projet en choisissant bien évidemment leur personnage puis en lui donnant vie selon leurs sensibilités à chacune. En tant que danseuse mais aussi en tant que femme. Débute alors la période de création individuelle (psychologie du personnage dans sa représentation corporelle.)

Durant ce temps , mon rôle a été principalement d’apporter une aide sonore. Les débuts de la composition musicale faite sur mesure. Source de proposition sur des extraits visuels que me donnaient les danseuses, mais également dans sa réciprocité

« Travailler avec Olivier, Blandine, Vaena et Valentine sur ce projet a été très enrichissant. J’ai eu le droit à de l’autonomie tout autour du thème que j’ai exploité selon mes envies, puis nous avons mis en concordance les idées trouvées. Ça a été un processus très agréable à traverser. La rencontre dansante et audiovisuelle, entre tous les cinq, a été une expérience de groupe que j’ai beaucoup apprécié.

C’est d’abord autour du thème proposé par Olivier, que mes recherches ont débuté. Inscrivant de nombreux mots qui me paraissaient correspondre au sujet, j’avais un large choix de possibilités à explorer. Mon personnage; celui de l’enchanteresse, m’a de suite parlé, tant au niveau de sa description que dans l’espace de création, dans lequel son nom peut nous plonger. Elle m’a permis de restreindre mes improvisations pour aboutir à une base, qui ne pouvait qu’évoluer dans la direction voulue. L’écart entre le studio et la mise en scène au sein de la nature, s’est fait énormément ressentir dans mon interprétation. Une sorte de force naturelle, en plus de la création sonore d’Olivier, m’englobaient sainement et m’ont permis d’oublier la « caméra ».

Le mélange des univers fantastiques de chaque personne, plongé dans ce monde réel, est retranscrit au sein de cette belle vidéo-danse. »

(Maéna Becsangèle)

L’étape suivante et même urgente était de se projeter dans le lieu du tournage que j’avais dès le commencement choisit d’investir : la forêt du Puy Courny à côté d’Aurillac (15).

Dans cet endroit onirique, j’ai laissé à chaque artiste le soin de choisir son lieu d’expression. Véritable tremplin qui a permis à la création d’atteindre un degré supplémentaire en terme de vibration. Le sacré prenait alors tout son sens.

« La création des cycles de la déesse a été une expérience aussi enrichissante que particulière. Olivier a une manière bien à lui de nous  amener, nous les danseuses, dans son univers mystique. Et cela à travers les ponts qu’il crée entre la danse, la musique, la voix et la vidéo. Pour ma part, ce qui m’a posé le plus de difficultés, c’était de me couler dans la peau de ce personnage. La jeune fille que j’incarne laisse à la fois entrevoir à son fort intérieur: sa féminité en pleine éclosion, tout en étant en connexion avec son environnement extérieur: la forêt. D’ailleurs l’arbre dans lequel mon personnage évolue d’abord pour s’en échapper ensuite, était une grosse contrainte pour ma danse. C’est pourtant cette contrainte qui m’a aidé à trouver la clé de cette interprétation: ne faire plus qu’un avec la nature. »

(Blandine Fuentes)

Puis le temps du tournage arriva avec en apogée, la conception et captation du final du quatuor au sommet du Puy Courny.

A l’inverse du reste du film, nous l’avons vu comme une grande improvisation. Conservant ainsi toute la magie et la spontanéité de la rencontre.

« Mon personnage représente l’été, la mère, la période de pleine lune et celle de l’ovulation. Au tout début de la recherche, ce rôle solaire me semblait assez éloigné de ma personnalité plutôt introvertie, puis en recherchant les différents aspects de ce personnage et en y cherchant un écho en moi j’ai fini par me sentir plus proche et trouver ma place dans ce rôle.
Pour moi c’est un personnage au caractère chaleureux, bienveillant. Je me suis inspiré de la déesse Gaïa, terre-mère, divinité de la nature puissante et créatrice.
Dans ce court-métrage j’ai pu explorer à la fois mon personnage, sa place dans le cycle et son interaction avec les autres saisons, et à quel point ces quatre phases sont complémentaires et interagissent ensemble.
Le thème du féminin sacré me parle beaucoup car il recrée un lien avec la nature et permet aux femmes d’une certaine manière de se réapproprier leur corps en étant à l’écoute de celui-ci, et pouvoir approfondir ce sujet à travers un court -métrage a été pour moi une très belle expérience. »

(Vaena Bercy)

Le film d’une durée de quatorze minutes est disponible sur ce site dans l’espace vidéo.

Mais la vie du court-métrage c’est avant tout sa diffusion lors de projection/débat.

La rencontre avec un public, les échanges qui vont en découler sont des richesses pour que chacun puisse en tirer quelque chose.

J’aimerai enfin remercier très chaleureusement les quatre fabuleuses artistes (Blandine Fuentes, Vaena Bercy, Maéna Becsangèle et Valentine Courel) qui se sont magnifiquement investies en tant que danseuse, femme et aussi chanteuse. (Une grande chance d’avoir capté leurs voix qui ajoutent une dimension musicale très personnalisée à cette création)

Je leurs souhaite une très belle route et tout le succès qu’elles méritent .

Olivier Chabaud

le 17 Juillet 2022

Court-métrage disponible dans l’Espace Vidéo

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